Conseil Régional de Tadjourah
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Histoire

TADJOURAH, TERRE DE CULTURE ET D’HISTOIRE

Tadjourah, surnommée aussi « la ville blanche » en vertu de ses maisons basses en blanc éclatant alignées sur le littoral est la plus ancienne ville de la république de Djibouti. Siege d’un puissant Sultanat Afar Royaume de Adal, ce fut aussi une ville d’une histoire très riche par laquelle ont passés des nombreux commerçants dont Arthur Rimbo en 1886. 

Le sultanat de Tadjourah est une ancienne entité politique afar de la Corne de l’Afrique. Il se situait dans la partie nord‐ouest du territoire devenu en 1977 la République de Djibouti. Le sultanat de Tadjourah est fondé au XVème siècle selon des récits afars. Au XIVème siècle, son territoire aurait été sous l’autorité des dirigeants de Zeila.

En 1875, l’Égypte, qui a obtenu de l’empire ottoman la souveraineté sur les côtes occidentales de la mer Rouge, lance une offensive sur l’intérieur de la Corne. Une troupe part de Tadjourah sous la direction du Suisse Werner Munzinger. Cette armée est écrasée vers Afambo, mais des troupes égyptiennes restent ensuite présentes à Tadjourah. Le 21 septembre 1884, le sultan de Tadjourah, « Hamed ben Mohamed (…) s’engage à ne signer de traité avec aucun autre pays sans l’assentiment du Commandant d’Obock», ce qui en droit international (principalement européen alors) de l’époque est interprété comme l’acceptation d’un protectorat français. Le 17 novembre 1884, lendemain du départ des troupes égyptiennes, la ville de Tadjourah est formellement occupée par la France.

Par décret du 20 mai 18961, la Colonie d’Obock devient Côte Française des Somalis, avec Djibouti comme Chef‐lieu. 2 districts sont ensuite constitués par arrêté du 12 février 1914 : le district Issa et le district Dankali. Le Sultanat de Tadjourah est de fait intégré au district Dankali tout comme le territoire des Debné (arrêté du 7 novembre 1916). Des postes administratifs sont établis à Tadjourah, Obock et Gobad‐Dikkil par arrêté du 25 mars 1927, ce qui aura pour conséquence la suppression des districts issa et danakil par un arrêté, le 6 novembre 1928.

Les 3 postes vont alors constituer ce qu’on appellera le Cercle des Adaels (arrêté du 24 décembre 1930), avec comme Chef‐lieu Tadjourah (arrêté 17 février 1932). Le Cercle de Tadjourah ne sera constitué qu’en 1939, en même temps que le Cercle d’Ali‐Sabieh (arrêté du 19 janvier 1939) et le restera jusqu’à l’indépendance du pays le 27 juin 1977. Après cela, le Cercle de Tadjourah devient le District de Tadjourah et depuis 2002, la Région de Tadjourah, en vertu de la Loi n°174/AN/02/4ème L du 7 juillet 2002 portant décentralisation et statut des Régions.

La région de Tadjourah a des racines anciennes, avec des traces d’habitation remontant à des milliers d’années. Elle a été un carrefour important pour le commerce entre l’Afrique, l’Arabie et l’Inde. Tadjourah a été influencée par plusieurs civilisations, y compris les Arabes, les Perses et les Européens. La ville de Tadjourah, en particulier, a été un port prospère au Moyen Âge, attirant les marchands et les explorateurs. À la fin du 19e siècle, la région a été colonisée par les Français, devenant partie du territoire français des Afars et des Issas. Cette période a apporté des changements économiques et sociaux, avec le développement d’infrastructures portuaires.

Djibouti a obtenu son indépendance en 1977, et Tadjourah a continué à jouer un rôle important dans la politique et l’économie du pays. La région est aujourd’hui connue pour son patrimoine culturel et ses paysages naturels.

La région de Tadjourah est donc un lieu riche en histoire, reflet des échanges culturels et commerciaux qui ont marqué la région tout au long des siècles.

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