VISION TADJOURAH 2020: La Promotion de l’Emploi des Jeunes dans la ville Blanche

A l’initiative d’une association dénommée TEKKEM TARAGO, une conférence/débat sur « Vision Tadjourah 2020 axée sur la Croissance Accélérée et la Promotion de l’Emploi » a eu lieu dans la ville blanche de Tadjourah ce Vendredi 19 Décembre 2014.

Invité par l’Association TEKKEM TARAGO, les Ministres ont débattu des enjeux et des perspectives futures de la région de Tadjourah tout en répondant aux questions des jeunes. Les Ministres présent à cette conférence débats sont :

– Ilyas Moussa Dawaleh, MEFI, Ministre des Finances, de l’Economie

– Mahamoud Ali Youssouf, MAECI, Ministre des Affaires Etrangères

– Hassan Omar Mohamed, MID, Ministre de l’intérieur et de la Décentralisation

– Hasna Barkad Daoud, MPF, Ministre de la Promotion Féminine

Le but de cette conférence débat était d’éclairer les jeunes sur la politique économique du gouvernement en matière d’Emploi des Jeunes en général, et plus particulièrement le politique économique de la région de Tadjourah au vu des investissements conséquents en cours à Tadjourah.

A ce titre il est prévu un plan quinquennal spécifique à Tadjourah. Ce plan adopté par le gouvernement se nomme :

– « Stratégie de la Croissance Accélérée et de la Promotion de l’Emploi » SCAPE, et il découle de la planification à long terme de la « Vision Djibouti 2035 ».

Le débat a porté sur les perspectives d’avenir de cette région ainsi que les voies et moyens de résorber le chômage par la création d’emploi ainsi que la mise en place des formations professionnels ciblées destinées aux jeunes.

Excellence, Mr Le Ministre des Finances et de l’Economie Nationale ;
Excellence, Mr le Ministre des Affaires Etrangères ;
Excellence, Mr le Ministre de l’Intérieur ;
Excellence Mme la Ministre de la Promotion de la Femme ;
Honorables députés ;
Monsieur le Préfet ;
Messieurs les Okals Généraux ;
Chers invités ; Mesdames et Messieurs ;

Permettez-moi tout d’abord, au nom de l’Association Tekkem Taaxago et en mon nom personnel, de souhaiter la bienvenue à la délégation ministérielle qui nous honore de sa présence à cette séance de discussions sur les perspectives de développement de notre nation.

L’initiative d’inviter le Ministre de l’Economie et des Finances, Mr Ilyas Moussa Dawaleh, en sa qualité de coordinateur chargé de la mise en œuvre du projet de la Vision 2035 et la Stratégie quinquennale de la Croissance Accélérée pour la Promotion de l’Emploi, connue sous le sigle de SCAPE, émane de la jeunesse de Tadjourah.

Elle témoigne de notre volonté de participer activement au développement économique de notre pays et d’accompagner la vision politique du gouvernement.

Excellence Mr le Ministre, nous tenons avant à vous remercier, chaleureusement, pour avoir répondu favorablement à notre invitation.

Mesdames et Messieurs,

Comme nous le savons tous, sous l’impulsion du Président de la République, Son Excellence Mr Ismail Omar Guelleh, plusieurs grands chantiers sont en cours de réalisation dans notre région, tels le Port de Tadjourah, du Goubet ou la route Tadjourah- Balho ; d’autres sont en phase de planification comme le Chemin de Fer Tadjourah- Mékélé et le projet d’exploitation de la Géothermie et il ne fait aucun doute que la région connaîtra à moyen terme, une accélération de sa croissance économique.

Cependant, les perspectives économiques prometteuses ne doivent pas occulter la réalité quotidienne. Aujourd’hui, le chômage et la pauvreté ont atteint un seuil intolérable. Nous sommes dans l’une des régions o^le taux de chômage reste le plus élevé, particulièrement chez les jeunes.

Nous avons conscience que l’époque de l’Etat providence est révolue. Le temps où dans la région, l’Etat employait directement plusieurs centaines d’agents n’est plus d’actualité.

L’absence d’opportunité d’emplois résulte de plusieurs facteurs. L’inadéquation entre l’offre et la demande constitue le point de départ du problème. Il n’existe pas de structure d’étude, de conseil pou d’assistance, ni en amont, ni en aval du marché du travail. Les chômeurs sont livrés à eux-mêmes, ne disposant ni de possibilités de formation, ni de soutien technique et financier pour la création d’entreprise.

Il est question ici, de l’employabilité des jeunes, qui pose de sérieux problèmes et qu’il faut à tout prix solutionner pour que la croissance soit inclusive ; mais aussi d’encourager les initiatives privées en facilitant l’accès aux financements.

Mesdames et Messieurs,

Il est de notre devoir en tant qu’acteurs de la société civile d’alerter nos décideurs politiques sur les aspirations de la jeunesse de nos régions.

Aujourd’hui, la jeunesse est habitée par la crainte ; la crainte de ne pas profiter du développement ; cette crainte sème insidieusement, inquiétudes et amertumes dans les esprits des jeunes.

L’accumulation de ces sentiments, fondés ou non, comporte potentiellement le risque de déstabilisation, de marginalisation, voir d’exclusion d’une frange de la population. Comme nous le savons tous, la stabilité et la cohésion sociale sont des piliers indispensables à tout essor économique.

Il est également de notre devoir de contribuer à la construction de l’édifice commun, c’est-à-dire une société djiboutienne prospère et apaisée ; c’est dans cette optique que l’Association «Tekkem Taaxago» s’est saisie de ces interrogations, légitimes vous en conviendrez, afin d’instaurer un climat de confiance propice à l’émergence d’une dynamique économique au plus grand bénéfice de l’ensemble de nos concitoyens.

L’initiative, inédite et audacieuse, d’organiser cette conférence- débat et de vous y convier Mr le Ministre de l’Economie et des Finances, ici dans la ville blanche, vise à susciter un dialogue constructif avec les jeunes de notre réseau associatif autours des enjeux et défis majeurs qui se présentent à nous.

Et il nous a semblé, Monsieur le Ministre, que la problématique de la situation des jeune méritait bien de notre part à trous, d’y consacrer un moment d’échange et de réflexion ; cela ne constitue pas bien entendu une fin en soi, mais une première étape indispensable.

La suite favorable que vous avez réservé à notre requête prouve que vous souscrivez à cette démarche, et qu’au-delà, nous partageons les mêmes préoccupations.

Mesdames et Messieurs,

Permettez- moi de formuler un vœu fervent qui est celui-ci :

Que cette initiative , à ce jour sans précédent à notre connaissance, fasse des émules et essaime auprès des jeunes de Okars, de Assajog,de Hayyu, d’Arta ou de la capitale, et les incite, en nous emboitant le pas, à se saisir de leur destin et faire valoir leurs intérêts, leur volonté et leur disponibilité à comprendre et à agir dans le sens de l’intérêt général. Ce n’est qu’à cette condition que la jeunesse de notre pays sera en mesure d’endosser la responsabilité qui est la sienne, de consentir les sacrifices et les labeurs nécessaires pour embrasser cet avenir qui nous tend les bras !

Je formule également le vœu que d’autres hauts responsables de notre pays prendront vous emboiteront le pas et prendront sur leur temps, certes précieux, un court moment pour nous écouter, nous informer, nous expliquer et nous motiver pour qu’à notre modeste niveau, nous, jeunesse de Tadjourah et d’ailleurs sur le territoire national, nous puissions recouvrir la confiance, affronter le présent et appréhender l’avenir avec sérénité.

Mesdames et Messieurs,

Je ne saurais terminer mon propos sans adresser nos remerciements les plus sincères à tous nos aînés ici présents.

Nos remerciements vont plus spécialement aux représentants de la ville blanche au sein du gouvernement et du parlement ; votre présence aujourd’hui à nos côtés, nous conforte pour débattre de notre avenir commun et esquisser notre devenir collectif.

Sans plus attendre, je cède la parole aux autres intervenants et notamment à nos prestigieux invités.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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