Tadjourah : Une fête sous le signe de l’optimisme

A Tadjourah, des milliers de fidèles se sont retrouvés lundi dernier dans la cour de la plus grande mosquée de la ville pour la prière collective de l’aïd. Le préfet, le président du conseil régional et les chefs coutumiers ont participé à cette prière qui fut suivie d’une réception offerte par la préfecture.

La ville aux sept mosquées, qui en compte plus de dix actuellement, reste un haut lieu de l’islam qui abrite chaque année une retraite spirituelle à laquelle participent des dizaines de milliers de personnes qui viennent d’un peu partout.

Lundi dernier, la fête de l’aïd-el-fitr y a commencé comme partout ailleurs par une prière collective. C’est dans l’immense cour de la plus grande mosquée de la ville que des milliers de fidèles ont participé au petit matin à cette prière qui constitue l’acte final du mois béni.

La prière, dirigée par un chef coutumier membre du clergé islamique, fut l’occasion pour les fidèles de réaffirmer leur fraternité.

La fête de l’aïd est la plus importante des fêtes religieuses pour les Musulmans. Dans son prêche, l’imam a eu une pensée pour les Palestiniens qui ont connu l’un des pires ramadans de leur existence que leur a imposé l’Etat hébreu qui, tel un chien enragé (dixit l’imam Ali Khamenei), a mis Gaza à feu et à sang.

Après la prière, de nombreux habitants de Tadjourah se sont retrouvés autour d’un petit-déjeuner sur la « colline », comme on dit à Tadjourah, c’est-à-dire la résidence du préfet.

Cette collation, qui est une tradition républicaine, est l’occasion pour l’Administration de se rapprocher des administrés.

Comme chaque année, des élus locaux, des responsables de l’Administration et de simples citoyens ont partagé le repas qui marque la fin de la période de jeûne.

Le préfet Abdoulmalik Mohamed Banoïta a accueilli ses hôtes dans un vaste salon où il leur a présenté ses vœux et reçu les leurs avant de les inviter à passer à table.

Ce fut l’occasion d’échanger sur les travaux en cours des deux principaux projets qu’abrite la région : le port de Tadjourah et la route Tadjourah-Mékelé.

Ces deux chantiers gigantesques sur lesquels compte la région pour son développement futur constituent les principaux sujets de conversation.

La population ainsi que les responsables administratifs tiennent à ce que les travaux se déroulent dans les meilleures conditions car il y va de l’avenir économique de la région.

Pour le préfet Abdoulmalik, natif d’Obock et originaire de Tadjourah, il est clair que ces deux projets permettront aux deux régions du Nord de connaître un développement économique important.

« Les chefs-lieux des deux régions du Nord étant reliées par une route bitumée, il sera aisé pour les commerçants d’Obock de faire des affaires avec l’Ethiopie via Tadjourah », estime Abdoulmalik Mohamed Banoïta.

Ce dernier, qui a travaillé au sein du système des Nations unies avant d’intégrer l’Administration, est conscient du chemin parcouru par le pays au cours des dix dernières années.

« Le Président Ismaïl Omar Guelleh a, grâce à son volontarisme et son optimisme à toute épreuve, réussi à mettre le pays sur la voie du développement.

Je crois très franchement que la RdD est sur le point de connaître une nouvelle ère de progrès et de prospérité », estime-t-il.

Le sentiment dominant chez ses administrés est aussi celui de l’optimisme et de l’espoir. Le président de l’annexe RPP de Tadjourah, M. Ali Gadileh, fils de l’ancien parlementaire Mohamed Ali Gadileh qui est aussi l’un des plus respectés des chefs coutumiers de Tadjourah et d’Obock, abonde dans ce sens.

Il ajoute qu’il est évident pour lui que le président IOG aura durablement marqué le pays par son action. Il profite de son entretien avec La Nation pour adresser ses vœux les meilleurs au Président et à son épouse.

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