Créations de poulaillers à Dikhil, Obock, et Tadjourah Des projets communautaires qui font débat.
Après les régions d’Arta et d’Ali-Sabieh, l’équipe technique conjointe du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de la Promotion de la Femme, chargée de la mise en œuvre du programme de résilience à la sécheresse et de développement des moyens de subsistance durables, vient de terminer une tournée de sensibilisation à Dikhil, Tadjourah et Obock. Les concertations avec les préfets, les conseillers régionaux, et les acteurs de la société civile ont débouché sur la validation des projets de création de poulaillers qui seront mis en œuvre dans 17 localités au sud et au nord (6 à Dikhil, 6 à Tadjourah et 5 à Obock).
Des représentants respectifs du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de la Promotion de la Femme ont ensemble sillonné les régions de Dikhil, de Tadjourah et d’Obock où ils ont sensibilisé les principaux bénéficiaires sur la raison d’être et la portée du programme de résilience à la sécheresse et de développement des moyens de subsistance durables.
Dans chacune des trois régions couvertes, les cadres supérieurs et techniciens de la cellule d’exécution du projet (CEP) du Ministère de l’Agriculture et les responsables du Ministère de la Promotion de la Femme ont d’abord eu des prises de contact avec les autorités préfectorales et les élus des conseils régionaux.
Après des explications sur le but de leur mission et le contenu du programme de résilience, les visiteurs ont soumis aux préfets et aux conseillers régionaux des listes de localités présélectionnées et susceptibles d’abriter d’élevages de poules dans leurs régions respectives. Quelques modifications ont été opérées pendant ces réunions de travail.
Pour Dikhil, les autorités ont proposé le remplacement de la localité d’Abouyoussouf par celle de Dadahalou. Elles ont mis en avant la répartition inégale des localités qui ne tient pas compte des équilibres communautaires.
Concernant la région d’Obock, le préfet a informé ses interlocuteurs des problèmes d’eau auxquels est confrontée Médeho. Il a ainsi privilégié le choix d’Oulma qui dispose d’un forage fonctionnel.
Du côté de Tadjourah, les autorités locales ont retenu la plupart des propositions émises par l’équipe conjointe du projet. Hormis le site de Malaho qu’elles ont estimé approprié.
Leur préférence est allée au village de Balho pour accueillir le futur poulailler. Et ce sur la base des critères objectifs qui sont la proximité des bassins versants, la facilité d’accès, la présence d’une source d’eau sûre et permanente facilitant l’adduction d’eau depuis le forage jusqu’au lieu de construction du poulailler.
Au même titre que le choix des sites, des critères de sélection ont été fixés pour les femmes bénéficiaires. Celles-ci au nombre de 5 sont regroupées dans une coopérative. Elles doivent être motivées, volontaires et disponibles avant de se lancer dans l’élevage des poules. Elles doivent connaître les pratiques d’élevage des animaux. Elles doivent avoir des enfants scolarisés et enfin, au moins une femme du groupe doit savoir lire et écrire.
Autant d’exigences, qui relèvent du bon sens, ne semblaient pas contrarier les femmes dans les zones cibles du projet. Même si un bon nombre de leurs congénères masculins y ont affiché une certaine réserve devant les fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture et du Ministère de la Promotion de la Femme dans les localités visitées.