Entretien avec… Amina Halato Detta Responsable au comité des crédits de la CPEC de Tadjourah
Lors de la récente tournée de la mission d’experts africains du MAEP dans les régions de l’intérieur, nous avons eu l’occasion de rencontrer à Tadjourah une femme dynamique, Amina Halato Detta, qui concilie ses obligations de mère de famille, de responsable au comité des crédits de la caisse populaire d’épargne et des crédits, et de secrétaire générale de l’antenne locale de l’UNFD. Elle a répondu sans ambages à nos interrogations sur le rôle de la femme, et son implication dans le processus de développement local.
» La femme incarne l’espoir de lendemains meilleurs »
La Nation :– Quelle est la place des femmes à Tadjourah ?
Amina Halato Detta : – A l’instar de nos consœurs dans le reste du pays, les femmes de Tadjourah jouissent d’une place exceptionnelle. Au même titre que les hommes, elles apportent leur contribution au développement de la région. Nous sommes étroitement associées et impliquées de près et de loin au processus de prise de décisions importantes concernant l’avenir de la région. Par ailleurs, je voudrais souligner que nous entreprenons nos travaux sans entraves. Jusqu’à présent, nos efforts pour le développement de la région sont encouragés aussi bien par le gouvernement, la préfecture et le conseil régional.
Quelles sont vos priorités dans l’immédiat ?
Nous poursuivons à Tadjourah un programme de lutte contre la pauvreté que notre gouvernement a mis en place par le biais de la CPEC (Caisse Populaire d’Epargne et des Crédits). Cette institution de micro finance octroie des prêt aux personnes les plus vulnérables qui n’ont pas accès aux financements du système bancaire traditionnel. A ce jour, on recense plus de 600 bénéficiaires des crédits individuels de la CPEC dans notre région. Et le nombre d’adhérents de la caisse est actuellement de 1112 personnes.
Est-ce que les activités de cette caisse ont eu un impact sur l’autonomisation des femmes de Tadjourah ?
Absolument. La mise en service de cette caisse régionale a permis l’autonomisation de la femme, la création de petits commerces ainsi que l’émergence des femmes entreprenantes. La femme africaine incarne, malgré tout, l’espoir de lendemains meilleurs. Elle représente une force capable de peser positivement dans le développement du continent en général et de notre pays en particulier.
Propos recueillis par KMA