Tadjourah : L’Union Européenne soutient un nouveau projet de l’Association des Femmes de Tadjourah

L’Association des Femmes de Tadjourah (AFT) a organisé hier une cérémonie de lancement d’un projet d’autonomisation des femmes et de lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF), en collaboration avec le Ministère de la Promotion de la Femme et en présence de M. Joseph Silva, Ambassadeur de l’Union Européenne à Djibouti, du préfet de Tadjourah, M. Abdoulmalik Mohamed Banoïta et de la Présidente de l’Association des Femmes de Tadjourah, Mme Hasna Hassantou. L’Union Européenne a subventionné ce projet à hauteur de 141 000 euros, soit l’équivalent de 32 millions de francs Djibouti.

C’est à Tadjourah, au centre d’autonomisation des femmes créé par l’AFT qu’a eu lieu hier la cérémonie de lancement d’un projet de lutte contre les mutilations génitales féminines, un projet soutenu à hauteur de 32 millions de nos francs par l’Union européenne.

L’ambassadeur Silva était d’ailleurs présent à Tadjourah aux côtés des autorités régionales et de la présidente de l’AFT, la charismatique Hasna Hasantou.

Lors de son intervention, l’Ambassadeur Silva a déclaré : « l’Union Européenne poursuivra ses efforts en collaboration avec l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile et des partenaires afin de promouvoir l’égalité des genres et l’élimination des violences à l’égard des femmes, notamment les mutilations génitales féminines », tout en précisant que « l’Union Européenne a annoncé une politique de « tolérance zéro contre les MGF », en Europe et partout dans le monde ». Il a par ailleurs souligné que « le projet de l’Association des Femmes de Tadjourah est un projet de développement, par excellence, par son appui pour l’insertion professionnelle des femmes en milieu rural ».

Ce projet intitulé « Appui au processus d’éradication des MGF dans les zones rurales reculées des sous-préfectures Dorra, As-eyla et Kor Angar » vise à amener les femmes exciseuses et les organisations féminines locales à s’impliquer davantage dans la lutte contre les MGF à travers l’éducation et l’insertion socio-économique des femmes. Il a été retenu dans le cadre d’une subvention de 434 000 euros, soit 87 millions de francs Djibouti pour « l’intervention en République de Djibouti en faveur du soutien des droits collectifs des femmes, des personnes handicapées et le droit à la liberté d’expression ».

Pour parvenir à ce résultat, l’AFT s’adressera à la population et aux leaders locaux des zones rurales reculées, qui seront mobilisés sur une période de 18 mois, conduira une étude-diagnostic sur la pratique des MGF et une action de sensibilisation à la lutte contre ces pratiques à travers l’éducation et l’insertion socio-économique des femmes.

Ce nouveau projet de l’AFT s’inscrit dans la continuité d’un précédent projet subventionné par l’Union Européenne, dont près de 3000 personnes ont bénéficié dans six localités différentes, notamment les dirigeants communautaires et religieux.

La pratique des mutilations génitales féminines représente un véritable fléau avec près de 93% de filles et de femmes victimes en République de Djibouti, et en particulier dans les régions rurales.

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