Caravane parlementaire : La parole à…Mohamed Ali Houmed 1er Vice-président de l’Assemblée nationale

Nous publions ci-dessous la réaction du vice-président de l’Assemblée nationale, M. Mohamed Ali Houmed, à l’issue de sa participation avec d’autres élus à une caravane parlementaire dans la région de Tadjourah la semaine dernière.

“La 4ème caravane parlementaire a été un moment important pour nous, les élus de la région de Tadjourah. Ce fut le moment de nous enfoncer dans l’arrière-pays de notre région et de nous enquérir des conditions de vie des populations.

L’occasion également de sonder les difficultés et les précarités qui sont sources de malaises et de tensions sociales chez les communautés rurales. C’est pourquoi, moi et mes collègues parlementaires avons choisi de mettre le cap sur DORRA. Un choix judicieux, dois-je dire, car nous avons tout de suite constaté les déficiences en tout genre dans les services sociaux de base.

C’est toujours un bonheur pour les élus de jouer pleinement leur rôle et de mener un combat acharné pour faire avancer leurs régions et localités. Je voudrais à ce titre rendre hommage au président de l’Assemblée nationale, M. Idriss Arnaoud Ali, qui a rendu possible l’organisation de l’opération «caravane parlementaire » qui en est cette année à sa quatrième édition.

Lors de notre déplacement, nous avons fait une longue exploration sur les carences voire les situations d’abandon au niveau des services sociaux de base, comme la santé ou l’éducation.

Pour ce qui est de la santé, nous avons vu le pavillon d’hospitalisation pour les tuberculeux du poste de santé totalement à l’abandon et des locaux souffrant de délabrement avancé et un manque d’entretien et d’hygiène. Je ne vous parle même pas des déficits de médicaments et de matériels de santé.

Le plus dramatique, c’est que la tuberculose est une maladie chronique à DORRA et les malades qui ne sont pas pris en charge et isolés du reste de la population représentent une lourde menace car cette pathologie est hautement contagieuse.

Par ailleurs, la couverture vaccinale périodique est à l’arrêt depuis un long moment, ce qui est catastrophique pour les enfants et les adultes de la localité.

A l’issue de discussions avec le médecin chef du centre de santé de Tadjourah, nous avons appris que les primes accordées aux chauffeurs sont de 23.000 Fdj alors qu’ils sont mieux payés en ville avec beaucoup moins de travail.

En résumé, la situation est plus qu’alarmante, et nous avons décidé de prendre nos dispositions pour mener le plaidoyer et la mobilisation nécessaires auprès du ministère de la santé et des organisations de santé afin de trouver des solutions rapides.

Pour ce qui est de l’éducation, la situation n’en est pas moins accablante. Nous avons appris que depuis la rentrée, trois enseignants de l’école fondamentale manquent encore à l’appel et ce depuis la rentrée.

D’autre part, le dortoir et la cantine de l’école souffrent aussi du manque d’équipements et d’insuffisances des rations alimentaires. Je précise que le dortoir du CEM de Tadjourah-ville est tout aussi sous équipé.

La direction régionale de l’éducation est elle aussi également paralysée par le manque de moyens de locomotion et de consommables (gasoil et essence) car le seul véhicule à disposition n’est pas complètement adapté à des visites en zone escarpées, ce qui empêche les équipes d’encadrement pédagogique de couvrir les localités et d’assurer le suivi nécessaire.

C’est donc un ensemble de déficiences dans ce service public qui donne un sentiment d’abandon aux populations. Néanmoins, nous prendrons rendez-vous avec les responsables du ministère afin de dégager des solutions rapides à toutes ces problématiques.

Nous avons rencontré certains motifs de satisfaction comme les barrages hydrauliques et les bassins de grandes capacités réalisés par les services du ministère de l’agriculture.

Ces ouvrages permettent de retenir les eaux de source et les oueds qui alimentent les nappes phréatiques ou irriguent directement les périmètres agropastoraux et ravitaillent les forages et les puits d’eau potable. J’appelle le MAPE-RH à faire davantage en assurant le suivi de ses réalisations dans l’arrière pays.

Nous avons profité de cette sortie afin de nous entretenir avec nos communautés et leur adresser d’importants messages. Nous avons voulu appeler les jeunes et les femmes à se tenir prêts afin de tirer le meilleur parti des projets de constructions d’infrastructures comme le port de tadjourah, la voie ferrée et la route qui sont encore en chantier.

De notre côté, nous seront toujours mobilisés pour faire bouger l’exécutif afin de toujours apporter les solutions qu’il faut lorsque des difficultés et des déficiences sont constatées. “

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